Une source d’inspiration pour les pays en voie de développement, mais sous conditions…

Afterres 2050  est un scénario  prospectif  pour l’utilisation des terres et l’évolution de l’agriculture en France d’ici 2050. Il tient compte tout à la fois des besoins alimentaires  et énergétiques d’ici 2050 de la France, ainsi que des contraintes environnementales globales (nécessité de diviser par 4 les émissions mondiales  de GES d’ici 2050)  et locales (préservation de la biodiversité et des services environnementaux de l’espace rural).  D’autres variantes mériteraient sans doute être explorées,  en France et dans d’autres  pays industrialisés, notamment en Europe.

Si dans les pays en développement des études prospectives mériteraient également d’être développées, il conviendrait  en revanche qu’on y fixe des objectifs sensiblement différents de ceux qui ont été retenus pour les scénarios Afterres2050.  L’Inde, la Chine, l’Égypte et l’Afrique sub-saharienne ont évidemment  des  problématiques agricoles, alimentaires et énergétiques différentes.

En Afrique sub-saharienne, la population va doubler d’ici 2050. Il faudra donc plus que doubler la production alimentaire pour satisfaire les besoins de base des habitants des différents pays. Si ces pays ne veulent pas importer plus de nourriture, ils devront soit augmenter l’efficacité territoriale (réduire les surfaces en jachères,  augmenter les rendements par hectare,  pratiquer des mélanges d’espèces ) soit convertir plus de forêts et de prairies en cultures. Cette dernière option est évidemment la plus défavorable pour le climat « *

Arthur Riedacker, membre du conseil scientifique d’Afterres2050, Institut Oikos, GIEC.
Note : Des membres d’Afterres2050 et du conseil scientifique peuvent évidemment être contactés pour aider des partenaires de pays en développement qui souhaiteraient initier ce genre de démarche.

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