Des partis-pris

Les scénarios prospectifs reposent sur des choix d’options qui influencent directement ou indirectement le débat public. Il est donc important de préciser ou de décrypter l’intention, les partis-pris en lien avec les valeurs et les enjeux prioritaires qui ont guidé la démarche de scénarisation d’Afterres2050.

Une approche résolument systémique

Si le nom « Afterres » met l’accent sur l’utilisation des terres, c’est bien le système alimentaire dans son ensemble qui est considéré. La production agricole – ou offre – est mise en relation avec la consommation – ou demande – et inversement. La demande comprend les besoins alimentaires en priorité mais aussi les besoins en énergie et matériaux générés par la nécessaire sortie des énergies et matériaux issus de fossiles.

Un parti-pris de sobriété et de solidarité

À l’image du scénario négaWatt dont il partage la philosophie, les objectifs de neutralité carbone et de respect des limites planétaires, le scénario Afterres2050 commence par interroger l’ensemble de nos besoins – alimentaires, énergétiques, d’espace… – qui constituent une variable d’entrée du scénario. L’évolution vers plus de sobriété est au cœur des réflexions.

Scénario pour la France, Afterres2050 n’est cependant pas un scénario de repli. Il prend en compte les besoins d’autres pays, ceux du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient par exemple qui seront structurellement déficitaires en 2050. Le solde exportateur change dans sa composition et ses destinations mais est globalement maintenu en volume.

Le scénario cherche à proposer des voies crédibles et un avenir enviable et choisi pour les agriculteurs comme pour l’ensemble des citoyens en alternative à une évolution tendancielle subie qui ne fait plus consensus.

Des changements de pratiques et de comportements

Les hypothèses posées ne reposent sur aucun pari technologique, elles privilégient les voies sans regret à dividendes multiples. Le chemin proposé s’appuie sur les meilleurs systèmes et les meilleures pratiques agroécologiques connues.

Voir le site OSAE – Osez l’agroécologie

Le choix est fait d’intensifier les mécanismes de production naturels, de privilégier la reconquête de la fertilité des sols, de valoriser les services écologiques rendus par la biodiversité.

Voir le site Herbea

Cultures et animaux sont choisis pour leur rusticité, leur capacité d’adaptation aux terroirs et aux changements climatiques.

Voir le site AWA-Agriadapt, d’adaptation des exploitations au changement climatique

Le scénario intègre les exigences de réduction des sur-consommations, des gaspillages et de bien-être animal.

Des objectifs climatiques, mais pas seulement …

Si la division au moins par deux des émissions de gaz à effet de serre est l’un des objectifs fixés, il n’est pas le seul. L’approche est multi-enjeux et les objectifs de maintien d’une agriculture vivante, d’une assiette saine accessible à tous, de reconquête de la biodiversité, de limitation des pressions sur les masses d’eau, sur la qualité de l’air et la fertilité des sols guident les choix.

Un scénario physique à partir de données de terrain et de statistiques robustes

Le scénario proposé est physique, il décrit des flux de matière en tonnes depuis la production agricole primaire jusqu’aux usages finaux, les hectares nécessaires à leur production en fonction des rendements escomptés, les intrants mobilisés et les émissions ou impacts générés.

Voir la fabrique d’Afterres2050

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