Cette estimation, basée sur l’année 2015, est cohérente avec l’estimation de l’IPCC qui situait les émissions du système alimentaire mondial entre 10,8 et 19,1 Gt d’eq CO2 soit entre 21 et 37% des émissions totales.
Ces émissions se sont accrues de 2 Gt entre 1990 et 2015 passant de 16 à 18 Gt (+12,5%) alors que la part dans les émissions totales a décru de 44% à 34% en moyenne au niveau mondial mais est restée stable à 24% dans les pays développés.
Les émissions du secteur agricole et liées au changement d’affectation des sols représenteraient 71% (73% pour les pays développés).
Le changement d’affectation des sols (déforestation) représenterait 5,7 Gt eq CO2 soit environ 32% des émissions totales du système alimentaire. Ces émissions ont lieu principalement dans les pays en développement mais pour des produits pour partie importés dans les pays développés (cas du soja importé en Europe).
Au niveau mondial les émissions de GES se répartissent de la façon suivante :
- 39% au niveau de la production agricole
- 32% liées au changement d’affectation des sols
- 29% pour le volet transformation, packaging, distribution et consommation dont 5,4% pour le packaging, 4,8% pour le transport, 5% pour la chaine du froid
En Europe les émissions nationales rapportées au nombre d’habitants sont passées de 2,8 t eqCO2 en 1990 à 2,4 t eqCO2 en 2015 (dont 14% liés au changement d’affectation des sols).
Rappelons les résultats des travaux de Solagro et de ses partenaires:
- L’étude CECAM avait estimé l’empreinte du système alimentaire français à 24% de l’empreinte carbone des ménages et l’empreinte de l’assiette à 2,6 t eqCO2 sans prendre en compte le changement d’affectation des sols. Télécharger L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France
- L’étude BioNutrinet avait estimé l’empreinte de l’alimentation au périmètre de la ferme à 1,9 t eqCO2 sans prendre en compte le changement d’affectation des sols. Télécharger Le Revers de notre assiette