Évolutions de l’élevage et place dans les systèmes de production agricole
Baisse de la consommation de viande et de lait, montée des préoccupations concernant le bien-être animal, difficultés économiques et de transmission des exploitations existantes : le devenir de nos élevages est fortement questionné.
Pour réfléchir à leur place dans la transition souhaitée, quelques questions et données méritent d’être présentées et débattues : le rôle effectif dans la fertilité des sols, dans la production en mode biologique, dans la valorisation d’espaces non cultivables, dans la préservation de la biodiversité ou l’impact climat respectif des industriels ou paysans.
Voir la vidéo : « Élevage » de l’Université Afterres – 2021 – qui apporte quelques éléments pour nourrir et engager la réflexion.
Télécharger la note : « La place de l’élevage face aux enjeux actuels – Éléments de réflexion »– 2021 – Christian Couturier, Michel Duru, Antoine Couturier, Marc Deconchat, Florin Malafosse
Ces constats font encore largement l’objet de déni. Que l’élevage de ruminants ait un rôle à jouer, c’est notre conviction. Mais dans les arguments invoqués, il y a un tri à faire. Les prairies ne sont pas nécessairement le summum de la biodiversité, elles ne stockent pas toujours du carbone, les animaux ne « produisent » pas de matière organique ni d’azote…
Un certain nombre d’aspects positifs et négatifs de l’élevage de ruminants sont présentés dans le débat de controverse proposé par le Conseil d’orientation, recherche et prospective (CORP) de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux.
Voir la vidéo controverse sur la place de l’élevage : « L’élevage paysan a-t-il encore un avenir dans les parcs ? » – 2023
Et les animaux, y compris les ruminants, mobilisent de vastes surfaces de terres arables : non céréales, oléo-protéagineux, cultures fourragères comme le maïs ensilage. On lit parfois que les fourrages ne sont pas consommables par l’homme, mais c’est oublier qu’ils nécessitent des terres arables, qui pourraient produire des aliments directement.
Voir la note : « Les céréales et co-produits dans l’alimentation animale » – 2022 – Solagro
La réduction du nombre de ruminants en France est à la fois une tendance observée, et qui n’a aucune raison de s’enrayer, et un objectif souhaitable : mais pas dans n’importe quelles conditions.
La Fabrique écologique a rédigé une note, à laquelle ont participé Michel Duru et Christian Couturier, pour proposer des pistes pour conserver les élevages les plus durables.
Lire la note de La Fabrique écologique : « Les prairies et l’élevage de ruminants au coeur de la transition agricole et alimentaire » – 2022
Exemples de pratiques d’élevages
De nombreuses pratiques permettent d’améliorer la durabilité des élevages. Le site OSAE Osez l’agroécologie en présente des exemples :
Le pâturage tournant
Lire la synthèse technique OSAE et Voir le webinaire « Adapter ses pratiques de pâturage tournant face au changement climatique »
L’utilisation de plaquettes de bois de bocage en litière
Lire la synthèse technique OSAE et Voir le webinaire associé
L’alimentation à l’herbe en élevage de bovins lait
Lire le témoignage de Benoît Rozière La Borie Alte (Aveyron) et voir les vidéos
Lire le témoignage de Léna et Fabrice Monnier (Ile et Vilaine) sur le technograzing et voir les vidéos
Autres témoignages :
Témoignage de Jean-Jacques Mathieu – Vaches allaitantes (Aude)
Témoignage de Jules Charmoy – Bovins et porcins (Dordogne)
Témoignage de Jean-François Viel – Porcins et bovins (Côtes d’Armor)
Témoignage de Cédric Deguillaume et Stéphanie Nguyen – Ovins (Corrèze)
Témoignage de Sébastien Blache et Elsa Gärtner – Ovins (Drôme)
Témoignage de Émilie et Éloi Ferté – Caprins (Tarn et Garonne)
Pour participer aux réflexions sur ce sujet, n’hésitez pas à nous contacter à solagro@solagro.asso.fr
