Les travaux de prospective d’Afterres2050 autour de l’émergence de systèmes alimentaires durables équitables sains et respectueux de l’environnement, réinterrogent nos systèmes d’élevages et nos modes de consommation de produits animaux.
Au cours du XXème siècle, le nombre d’élevages a fortement diminué dans les pays industrialisés dont la France mais leur taille moyenne a en revanche augmenté. Si certains types d’élevages fournissent des services très importants dans les agroécosystèmes (vitalité des territoires, structuration des paysages, préservation de la biodiversité, maintien de la qualité des sols, de l’eau,…), d’autres posent clairement des questions de durabilité. L’intensification de l’élevage entraine dans son sillon des questions éthiques et relatives au bien-être des animaux. La diffusion de quelques races ou lignées très productives et spécialisées se fait souvent au détriment de races locales adaptées à leur environnement mais moins productives, l’accroissement de la densité des animaux dans des bâtiments sans accès à l’extérieur ni lumière naturelle se fait prégnante, le recours aux médicaments ou produits vétérinaires s’intensifie…
L’usage excessif d’antibiotiques contribue à l’émergence d’agents pathogènes résistants qui constituent une menace sérieuse pour la santé publique ou ont des effets délétères et en cascade sur les réseaux trophiques. La résistance aux antimicrobiens est l’une des dix principales menaces mondiales selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’antibiorésistance est un véritable défi de santé publique et globale, car elle circule non seulement au sein des populations humaines, entre animaux et dans nos écosystèmes.
Dès les années 2010, des politiques publiques visant à en réduire leur usage ont été mises en œuvre, notamment au travers des différents Plans Ecoantibio.
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Le webinaire « Gestion intégrée de la santé animale » revient sur les enjeux et les leviers-clés quant aux résultats positifs des plans Ecoantibio successifs et en cours. Il approfondi le concept de gestion intégrée de la santé animale, à savoir l’ensemble des connaissances et pratiques mobilisées par l’éleveur·se et son collectif de travail de manière coordonnée afin de combiner des actions de prévention, de résistance/tolérance aux maladies et de soin des animaux, ayant pour finalité la réduction de l’utilisation d’intrants médicamenteux (antimicrobiens, antiparasitaires…) et l’amélioration du bien-être des animaux en élevage.
Les experts invités présentent différents exemples, issus des filières d’élevage desquelles ils sont spécialisés, en illustrant les combinaisons de pratiques de gestion intégrée mises en œuvre, appelant à développer et diffuser des pratiques à la fois productives, socialement responsables, respectueuses de l’environnement, et prenant en considération la santé des animaux. Il interroge également in fine les évolutions du métier de vétérinaire d’ici à 2050.
Ce webinaire s’inscrit dans le cadre des travaux « Afterres2050-Biodiversité – un scénario fondé sur la nature & pour la nature » et d’accompagnement de Solagro de la transition agroécologique des systèmes d’élevage. Il est organisé grâce au soutien de l’Office Français pour la Biodiversité et de la Fondation Ecotone.
